RDV hebdo avec Mgr. Thierry Brac de la Perrière
La première étape du Carême est celle du désert. Si nous voulons suivre Jésus pas à pas, c’est d’abord là qu’il nous donne rendez-vous. Qu’est-ce que le désert ? C’est le lieu de la solitude. Or c’est précisément ce que nous fuyons spontanément ! Lorsque je suis seul, je me retrouve avec moi-même, et cette compagnie n’est pas toujours agréable. Mais lorsque Jésus va au désert, il est poussé par l’Esprit Saint : c’est une expérience spirituelle. Et moi-même, c’est à une expérience spirituelle que je suis confronté lorsque je me retrouve seul. Seul, vraiment seul : sans mes amis, ma famille, ma musique, mes centres d’intérêt habituels. Jésus, lui, va même
jusqu’à jeûner pendant 40 jours, c'est-à-dire… une éternité ! Mon rapport à la nourriture n’est pas forcément simple. Quand je saute un repas, c’est parfois parce que j’ai trop mangé au précédent, ou que je fais un régime, ou que mon rythme de vie est trop décalé. Dans tous ces cas, c’est le signe de déséquilibres dans ma façon de vivre. Il me faut déjà m’interroger là-dessus. Or le choix de jeûner, pour Jésus, est pour montrer que « l’homme ne vit pas seulement de pain main de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ». Le jeûne du carême a donc pour but de vérifier ce sur quoi notre vie se fonde. Qu’est-ce qui nourrit ma vie ? Qu’est-ce qui m’est essentiel pour vivre ? J’ai besoin de forces physiques, j’ai besoin d’étudier, de travailler, mais j’ai aussi besoin de relations, j’ai besoin d’amour à donner et à recevoir ; et aussi j’ai besoin de savoir pourquoi je vis et pour qui je vis. J’ai besoin de vérité, j’ai besoin de sens, j’ai besoin d’amour : ai-je conscience, en définitive, que j’ai besoin de Dieu ?
La première étape du Carême est celle du désert. Si nous voulons suivre Jésus pas à pas, c’est d’abord là qu’il nous donne rendez-vous. Qu’est-ce que le désert ? C’est le lieu de la solitude. Or c’est précisément ce que nous fuyons spontanément ! Lorsque je suis seul, je me retrouve avec moi-même, et cette compagnie n’est pas toujours agréable. Mais lorsque Jésus va au désert, il est poussé par l’Esprit Saint : c’est une expérience spirituelle. Et moi-même, c’est à une expérience spirituelle que je suis confronté lorsque je me retrouve seul. Seul, vraiment seul : sans mes amis, ma famille, ma musique, mes centres d’intérêt habituels. Jésus, lui, va même
jusqu’à jeûner pendant 40 jours, c'est-à-dire… une éternité ! Mon rapport à la nourriture n’est pas forcément simple. Quand je saute un repas, c’est parfois parce que j’ai trop mangé au précédent, ou que je fais un régime, ou que mon rythme de vie est trop décalé. Dans tous ces cas, c’est le signe de déséquilibres dans ma façon de vivre. Il me faut déjà m’interroger là-dessus. Or le choix de jeûner, pour Jésus, est pour montrer que « l’homme ne vit pas seulement de pain main de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ». Le jeûne du carême a donc pour but de vérifier ce sur quoi notre vie se fonde. Qu’est-ce qui nourrit ma vie ? Qu’est-ce qui m’est essentiel pour vivre ? J’ai besoin de forces physiques, j’ai besoin d’étudier, de travailler, mais j’ai aussi besoin de relations, j’ai besoin d’amour à donner et à recevoir ; et aussi j’ai besoin de savoir pourquoi je vis et pour qui je vis. J’ai besoin de vérité, j’ai besoin de sens, j’ai besoin d’amour : ai-je conscience, en définitive, que j’ai besoin de Dieu ?
Lorsque
je suis face à moi-même, lorsque je n’ai plus rien d’extérieur qui me permet
d’échapper à la rencontre avec moi-même, alors je peux enfin être en mesure
d’aller à la rencontre de celui qui est « plus intérieur à moi que
moi-même », selon l’expression de saint Augustin. L’expérience du désert,
elle est là : lorsque je me retrouve sans appui, que tout ce qui
paraissait évident s’évanouit, et que je suis dans le sentiment de toute ma
pauvreté.
C’est lorsque
Jésus arrive au bout de ses quarante jours au désert, donc au moment où il est humainement
le plus affaibli, qu’il est le plus attaqué. Le démon l’attaque sur son
identité : « Si tu es le Fils de Dieu ». Il met devant le Fils
de Dieu les tentations de la réussite et du pouvoir ; de fait, il aurait
été facile pour Jésus de prendre le pouvoir, au nom même de Dieu : quand
il entre à Jérusalem, on l’acclame déjà comme un roi. Dieu ne s’impose pas par
la force. Sa justice, son règne, ne s’établissent pas à travers un régime
politique, aussi vertueux soit-il. C’est le cœur de chaque homme qui doit
devenir le lieu où Dieu établit son règne. Pour cela il nous faut accepter de
nous dépouiller de notre « moi ». Rassure-toi : lorsque je me
dépouille de « moi », c’est pour mieux me retrouver ! Car aimer,
c’est dire « toi » avant de dire « moi ». Le « moi »
devient alors « nous », sans que je cesse d’être « moi ».
Compris ? Jésus n’est rien sans son Père, il ne fait qu’un avec le Père,
ce qui ne retire rien à ce qu’il est. Mais il est tout entier dans l’amour du
Père et dans l’amour de nous. Ses tentations au désert sont autant d’occasions
de dire non à l’orgueil du « moi » et de dire oui au Père.
En résumé,
pendant ce carême, apprends à lâcher tout ce par quoi tu as l’impression
d’exister : ce qui te remplit habituellement les oreilles, ce qui
satisfait tes cinq sens, pour entrer en toi-même, et y découvrir Celui qui est
ton Père, qui peut te faire devenir toi-même en t’apprenant à oublier ton
« moi » pour te donner à lui et à tes semblables.
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