5e semaine de carême
Nous approchons de la grande semaine, la Semaine Sainte, où nous serons devant l’événement central de notre foi. Jésus va entrer à Jérusalem. Ce sera une entrée triomphale, sous les acclamations de la foule. C’est vrai que sa réputation le précède : il a multiplié les miracles, et ses discours impressionnent. On se dit que c’est bien lui, le successeur du grand roi David, le Messie attendu. On l’acclame : « Hosanna au Fils de David ! »
Comment se fait-il donc que, quelques jours plus tard, lorsque Jésus sera arrêté, la foule demandera sa mort ? Il y a là un mystère. Le Dimanche des Rameaux montre
ce contraste entre l’enthousiasme des foules à l’entrée de Jérusalem et les huées des mêmes foules peu après. Peut-être l’explication se trouve-t-elle dans notre propre cœur. Combien facilement nous passons à l’admiration au rejet des personnes ! Et en ce qui concerne notre foi, combien notre relation à Dieu dépend des événements que nous rencontrons ! Il est en effet plus facile de croire en Dieu quand il exauce nos prières et nous fait réussir des choses, que quand il semble sourd à nos demandes et nous laisse avec nos problèmes et nos souffrances. Le Jésus que l’on acclame le jour des Rameaux, c’est celui qui a fait des miracles, qui a multiplié les pains, guéri des lépreux et même ressuscité des morts. Comment ne pas acclamer un tel héros ? Il ferait aujourd’hui la une des journaux. Mais est venu le moment où Jésus a commencé à scandaliser, à remettre en cause des manières de vivre, et surtout où il a cessé de faire des miracles. A ce moment on a perdu confiance en lui, et quand il sera arrêté il n’y aura plus personne pour le suivre. Pour les apôtres, pour tous ceux qui l’ont suivi en Galilée, ce fut vraiment l’épreuve de la foi. Or c’est là que tout se joue : Jésus nous révèle Dieu non seulement dans la puissance, mais aussi dans la faiblesse. Dieu ne correspond pas à ce qu’on imagine de lui. Pour comprendre vraiment Dieu, il faut croire qu’il n’est pas seulement au ciel, mais aussi sur la croix.
ce contraste entre l’enthousiasme des foules à l’entrée de Jérusalem et les huées des mêmes foules peu après. Peut-être l’explication se trouve-t-elle dans notre propre cœur. Combien facilement nous passons à l’admiration au rejet des personnes ! Et en ce qui concerne notre foi, combien notre relation à Dieu dépend des événements que nous rencontrons ! Il est en effet plus facile de croire en Dieu quand il exauce nos prières et nous fait réussir des choses, que quand il semble sourd à nos demandes et nous laisse avec nos problèmes et nos souffrances. Le Jésus que l’on acclame le jour des Rameaux, c’est celui qui a fait des miracles, qui a multiplié les pains, guéri des lépreux et même ressuscité des morts. Comment ne pas acclamer un tel héros ? Il ferait aujourd’hui la une des journaux. Mais est venu le moment où Jésus a commencé à scandaliser, à remettre en cause des manières de vivre, et surtout où il a cessé de faire des miracles. A ce moment on a perdu confiance en lui, et quand il sera arrêté il n’y aura plus personne pour le suivre. Pour les apôtres, pour tous ceux qui l’ont suivi en Galilée, ce fut vraiment l’épreuve de la foi. Or c’est là que tout se joue : Jésus nous révèle Dieu non seulement dans la puissance, mais aussi dans la faiblesse. Dieu ne correspond pas à ce qu’on imagine de lui. Pour comprendre vraiment Dieu, il faut croire qu’il n’est pas seulement au ciel, mais aussi sur la croix.
Plutôt que de chercher à comprendre cela avec tes neurones, je te propose de chercher à le comprendre avec ton cœur. Pour cela, lis entièrement, et lentement, l’un des récits de la Passion (par exemple en Saint Marc, que l’on entendra cette année). Et mets-toi quelque part dans la foule de ceux qui entourent Jésus. Ou bien parmi ses apôtres. Ou bien même à côté de Pilate ou des soldats. Ou à l’endroit que tu veux. Et de là où tu es, regarde attentivement Jésus, écoute-le, même dans ses silences. Et crois que Dieu est en lui, et qu’il est en Dieu, et qu’il est Dieu. Alors… il te fera comprendre quelque chose de lui.
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